Rondelle

Publié le 30 Avril 2007

Avril

Lorsqu'un homme n'a pas d'amour,
Rien du printemps ne l'intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;

Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d'aucun espoir
Vous n'êtes pour lui messagères.

Chez moi ce spleen a trop duré,
Et quand je voyais dans les nues
Les hirondelles revenues,
Chaque printemps, j'ai bien pleuré.

Mais depuis que toute ma vie
A subi ton charme subtil,
Mignonne, aux promesses d'Avril
Je m'abandonne et me confie.

Depuis qu'un regard bien-aimé
A fait refleurir tout mon être,
Je vous attends à ma fenêtre,
Chères voyageuses de Mai.

Venez, venez vite, hirondelles,
Repeupler l'azur calme et doux,
Car mon désir qui va vers vous
S'accuse de n'avoir pas d'ailes.

 François COPPÉE (1842-1908) in  "Les mois"

http://www.ekrutz.com/imgs/m/mtstaubin/bestioles/oiseaux/hiradp_2.jpg

Rédigé par SAINT-AUBIN

Publié dans #pouasie

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M
encore! encore !
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A
Très beau texte - on les attend ces belles... mais elles tardent !
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V
Quelle grâce !
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